vendredi 30 décembre 2011

En finir avec le nucléaire. Pourquoi et comment ?

http://www.global-chance.org/spip.php?article258

« Un court essai, dense et argumenté, qui devrait faire date pour ses qualités de réflexion, d’information et de prospective »

(La Recherche, novembre 2011)

En finir avec le nucléaire. Pourquoi et comment, Benjamin Dessus et Bernard Laponche, Édition du Seuil, Collection Sciences, Octobre 2011, 176 pages, 13 euros.


Présentation :

Ce livre clair et concis démontre la nécessité et la possibilité d’en finir avec le nucléaire. Il commence par réfuter les arguments spécieux de ses partisans sur l’indépendance énergétique prétendue ; sur la sûreté et la sécurité, qui seraient un privilège unique de la technologie nucléaire française ; sur le coût du kWh nucléaire, largement sous-évalué ; sur les marchés étrangers juteux, fortement surestimés ; sur le contrôle grâce au nucléaire des émissions de gaz à effet de serre, marginal ; sur la question des déchets, nullement réglée. Il expose les raisons pour lesquelles il faut en sortir : le risque inacceptable d’un accident majeur dont les conséquences catastrophiques sont révélées par Tchernobyl et Fukushima ; la production de déchets radioactifs extrêmement dangereux pour des siècles et des millénaires ; l’utilisation et la diffusion de techniques permettant la prolifération des armes nucléaires. Il replace ensuite la sortie du nucléaire dans le cadre d’une transition énergétique que les inégalités de la consommation mondiale et les problèmes écologiques globaux rendent indispensable. Alors que la situation singulière de notre pays nous mène à l’isolement et à l’impasse, les auteurs proposent un scénario raisonné de sortie du nucléaire, fondé sur un autre mode de consommation et de production de l’électricité, et discutent les conditions politiques et sociales de la transition.

Benjamin Dessus :
Ingénieur des télécommunications et économiste, il a travaillé à EDF, à l’Agence française pour la maîtrise de l’énergie (AFME) et au CNRS. Spécialiste reconnu des questions énergétiques, il préside actuellement Global Chance, association d’experts indépendants dans le domaine de l’environnement, de l’énergie et du développement.

Bernard Laponche :
Polytechnicien, docteur ès sciences, il a travaillé au Commissariat à l’énergie atomique et été responsable syndical à la CFDT dans les années 1960 et 1970, puis directeur général de l’AFME et conseiller technique de Dominique Voynet. Il est maintenant consultant international dans le domaine de l’énergie.

vendredi 23 décembre 2011

Des catastrophes pas si naturelles que ça...

Impossible de ne pas republier cela. Que Novethic nous pardonne...


Année record pour le coût des catastrophes naturelles


Publié le 21-12-2011


Selon les premières estimations de l'assureur Swiss Re les pertes économiques dues aux catastrophes naturelles en 2011, qui s'élèvent à 350 milliards de dollars, sont les plus importantes de l'histoire.


Selon les estimations provisoires de Swiss Re, le total des dommages assurés liés à des catastrophes naturelles et techniques dans le monde a atteint 108 milliards de dollars en 2011, soit plus de deux fois le chiffre enregistré en 2010 (48 milliards de dollars). Les sinistres dus aux catastrophes naturelles s’élèvent à eux seuls à 103 milliards de dollars en 2011, contre « seulement » 43 milliards de dollars l’année dernière.


L’année 2011 est aussi celle des pertes économiques les plus importantes jamais enregistrées. Swiss Re évalue ainsi à 350 milliards de dollars les pertes (assurées et non assurées) supportées par la société à la suite de catastrophes, contre 226 milliards dollars en 2010. Le tremblement de terre au Japon explique en grande partie cette année record. Selon Kurt Karl, économiste en chef de Swiss Re, « 2011 est une année de plus qui aura été marquée par des tremblements de terre tragiques et coûteux. Malheureusement, la couverture d’assurance contre les tremblements de terre est encore relativement restreinte, même dans certains pays industrialisés à risque sismique élevé, comme le Japon. Ainsi, au-delà des hommes et des femmes qui perdent des êtres chers, les sociétés doivent faire face à des pertes financières énormes que doivent supporter les entreprises, les organisations d’aide, les Etats ou encore les contribuables ».



Bilan provisoire

Avec environ 108 milliards de dollars de dommages assurés dus à une catastrophe, 2011, est presque l’année la plus coûteuse pour le secteur de l’assurance, devancée uniquement par l'année 2005 (123 milliards). « L'ampleur limitée des dommages liés aux ouragans a permis de maintenir les coûts en dessous du niveau de 2005, année où Katrina, Wilma et Rita ont entraîné des sinistres à hauteur de plus de 100 milliards de dollars », poursuit l’assureur. De fait, si le Japon avait été aussi bien couvert que d’autres pays à risque sismique élevé, comme la Nouvelle-Zélande, la facture aurait été bien plus élevée pour le secteur. Pour autant d’autres catastrophes ont fait de 2011 la deuxième année la plus coûteuse de l’histoire pour le secteur de l’assurance et les inondations en Thaïlande ou les possibles tempêtes hivernales en Europe pourraient aggraver ce bilan. Par ailleurs, deux violentes tornades aux Etats-Unis ont engendré des sinistres coûtant près de 14 milliards de dollars. Enfin, précise Swiss Re, « les pertes économiques totales seront probablement bien plus élevées une fois que tous les dommages causés aux installations nucléaires et dus aux interruptions des chaînes d’approvisionnement mondiales auront été comptabilisés ».


Le coût de la non prévention

En mai dernier, l’ONU avait également publié un rapport à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophes, mettant en évidence non seulement le coût de ces catastrophes mais aussi la menace pour le développement de nombreux pays. Les désastres naturels pourraient en effet amputer les richesses mondiales d’au moins 1 500 milliards de dollars. Les experts expliquent ce chiffre gigantesque par « la fréquence grandissante des catastrophes et leur impact sur des sociétés de plus en plus peuplées, qui augmentent les dépenses ». Les pertes économiques liées aux inondations ont ainsi augmenté de 160% en trente ans, tandis les zones inondables se sont peuplées de plus en plus (+114%). Le risque de cyclones a quant à lui augmenté de 262% depuis 1980 dans les pays de l’OCDE. Le rapport alerte également sur le risque « caché » que constitue la sécheresse aujourd’hui, ses conséquences sur l’agriculture étant largement sous-estimées. « Le risque de perte de richesses lié aux désastres augmente aujourd’hui plus rapidement que la vitesse à laquelle ces richesses sont créées, a souligné le coordinateur du rapport, Andrew Maskrey. Les pertes issues des catastrophes sont souvent aussi importantes que celles subies par une forte inflation ou un conflit armé ».


Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait de son côté rappelé « qu’aucun pays n'est immunisé contre les catastrophes naturelles dont les conséquences sont de plus en plus lourdes », faisant allusion à la catastrophe nucléaire de Fukushima. En novembre dernier, alors que les négociations climatiques s’ouvraient à Durban, le GIEC a publié un rapport confirmant les pires scénarios : hausse des épisodes caniculaires, de la sécheresse et des inondations, tempêtes et cyclones plus fréquents et plus intenses, etc. Pourtant, la politique internationale de lutte contre le changement climatique piétine, tandis que les investissements en matière de prévention des catastrophes naturelles peinent à être déployés... Des outils de prévention bien moins coûteux que la réparation des dommages existent pourtant : gestion de l’urbanisme, information des populations, constructions plus robustes, durcissement des normes dans les zones à risques, etc. S’agissant des entreprises, la réglementation couplée à des mesures d’incitation économique à la prévention, pourraient également diminuer considérablement le coût a posteriori de ces catastrophes.


Véronique Smée.



http://www.novethic.fr/novethic/isr_investissement_socialement_responsable,climat,annee_record_pour_cout_catastrophes_naturelles,136254.jsp?utm_source=newsletter&utm_medium=Email&utm_content=novethicInfo&newsletter=ok


mercredi 21 décembre 2011

Hollande nous interdit de voter pour lui.

Tout est dit, et clairement dit : François Hollande veut incarner la continuité de la dissuasion. Il devient, dès lors, impossible de voter pour lui, au premier comme au second tour.

"Je serai le garant de la capacité de dissuasion nucléaire de la France",
assure François Hollande
(AFP/Nicolas Tucat)

"La dissuasion nucléaire est indissociable de notre statut de grande puissance, comme l’est aussi notre participation au Conseil de sécurité des Nations unies, avec un droit de veto auquel je n’entends pas renoncer. Elle est le recours ultime et suprême de notre pays s’il était menacé dans son intégrité ou son existence. Le contexte international actuel ne laisse pas présager que le temps de la dissuasion nucléaire serait désormais dépassé : de nouvelles puissances sont apparues durant les quinze dernières années, d’autres ont cherché et cherchent encore à émerger dans ce domaine. Alors que de nombreux pays arment ou réarment, nous ne devons pas baisser la garde : notre effort pour la paix dans le monde, pour le désarmement et pour la construction européenne, va de pair avec notre volonté de préserver les intérêts vitaux de notre nation. Dans un monde désormais multipolaire et face à une menace multiforme, vouloir la paix ne saurait s’envisager par un désarmement unilatéral. Un responsable politique ne peut ignorer que l’histoire est tragique.

Je veux donc, si je suis élu président de la République, m’inscrire dans la continuité de Pierre Mendès France qui décida, en tant que président du Conseil, la fabrication d’une arme nucléaire, de Charles de Gaulle, qui eut la volonté farouche de construire notre dissuasion en conservant sa pleine indépendance, de François Mitterrand, qui ne recula pas quand les SS 20 étaient à l’Est. Je fais miens ses mots : "La stratégie de la France, pays détenteur de l’arme nucléaire, n’est ni offensive, ni défensive, elle est de dissuasion, ce qui veut dire, en termes encore plus simples, qu’elle a pour but essentiel d’empêcher le déclenchement de la guerre." La dissuasion nucléaire demeure aujourd’hui encore la garantie fondamentale de notre sécurité. Elle nous donne le pouvoir d’être maîtres de nos actions, de notre politique, de la pérennité de nos valeurs démocratiques et de notre destin. Dès lors, il ne saurait être question pour moi de transiger avec notre indépendance et notre intégrité.

Aujourd’hui, nos moyens nucléaires sont organisés en deux composantes. La force océanique stratégique nous donne la capacité de frappe partout où la menace suprême pourrait se manifester. Depuis le lancement du sous-marin nucléaire lanceur d’engins "le Redoutable" le 28 janvier 1972, jusqu’à l’admission au service actif du sous-marin de nouvelle génération "le Terrible" en septembre 2010, nous avons toujours été en capacité d’assurer la défense de notre pays. Aujourd’hui les sous-marins de nouvelle génération assurent la permanence de notre dissuasion. Cette composante est modernisée, puissante et ses moyens de frappe contribuent à faire de la France un pays respecté. Elle est l’ultima ratio. Nous maintiendrons sa capacité et sa crédibilité.

La composante aéroportée offre au décideur politique, c’est-à-dire au président de la République, les alternatives, les complémentarités et les capacités d’adaptation indispensables dans un monde et face à des acteurs en perpétuelle mutation. L’armée de l’air française dispose à présent, avec le Rafale équipé du missile ASMP-A, de ce qui se fait de plus performant dans le domaine aérien. Les derniers exemplaires, équipés de la tête nucléaire aéroportée, ont été livrés en 2011. Depuis 2010, la capacité nucléaire aéroportée modernisée est opérationnelle sur le porte-avions Charles de Gaulle. La France, grâce à son effort soutenu, a donc fini de payer les investissements nécessaires à cette capacité. Visible et donc démonstrative en cas de crise majeure, cette deuxième composante nous permet d’éviter toute montée mécanique vers les solutions les plus extrêmes, parce qu’elle est réversible. Nous disposons donc de moyens proportionnés et suffisants, que j’entends maintenir.

La possession de l’arme atomique crée pour la France avant tout des responsabilités et des devoirs sur la scène internationale et va de pair avec des efforts de désarmement. C’est parce qu’elle respecte pleinement ses obligations de puissance nucléaire qu’elle est fondée à combattre sans faiblesse et sans concession ceux qui, dans le monde, ont engagé des programmes dangereux pour sa stabilité. Je ne relâcherai donc en rien les efforts pour résoudre, avec nos partenaires, les crises de prolifération en Iran ou en Corée du Nord. Je veux contribuer à ce que le droit, les traités et les décisions du Conseil de sécurité soient pleinement respectés.

Même si elle ne doit jamais cesser de s’adapter, je serai le garant de la capacité de dissuasion nucléaire de la France. C’est une prérogative spécifique du président de la République : je la revendique et l’assume pleinement".

(Tribune publiée dans "le Nouvel Observateur" du 22 décembre 2011)

dimanche 11 décembre 2011

Durban : la trahison

Veuillez trouver ci-dessous le communiqué de presse de la coalition CLIMATE JUSTICE NOW (www.climate-justice-now.org/fr/) dans laquelle sont engagés Attac France, l'Aitec, les Amis de la Terre, la Via Campesina, etc....

11 Décembre 2011

La COP17 succombe dans l'apartheid climatique

L'antidote est l'Accord des Peuples de Cochabamba (1)

Durban, Afrique du Sud – Les décisions issues du sommet des Nations-Unies sur le climat à Durban – COP17 – constituent un crime contre l'humanité, selon Climate Justice Now ! coalition de mouvements sociaux et de la société civile. Ici en Afrique du Sud, qui a inspiré le monde entier par les luttes de libération menée par la majorité noire du pays, les nations les plus riches ont créé avec cynisme un nouveau régime d'apartheid climatique.

« Retarder toute action réelle après 2020 est un crime aux proportions mondiales », selon Nnimmo Bassey, président des Amis de la Terre International. « Une augmentation de 4°C de la température mondiale, permise par ce plan, est une condamnation à mort pour l'Afrique, les petits États insulaires, et les pauvres et les personnes vulnérables de l'ensemble de la planète. Ce sommet a amplifié l'apartheid climatique, les 1 % les plus riches de la planète ayant décidé qu'il était acceptable d'en sacrifier les 99 % ».

Selon Pablo Solon, ancien négociateur en chef de l'Etat plurinational de Bolivie, « il est faux d'affirmer qu'une deuxième période d'engagements du protocole de Kyoto a été adoptée à Durban. La décision actuelle a seulement été reportée à la prochaine COP, sans engagement de réduction d'émissions de la part des pays riches. Cela signifie que le protocole de Kyoto restera en vie jusqu'à ce qu'il soit remplacé par un nouvel accord encore plus faible ».

Les pollueurs de la planète ont bloqué toute réelle action et ont une fois de plus choisi de renflouer les banques et les investisseurs en décidant d'étendre les marchés du carbone pourtant en train de s'effondrer, ce qui comme toutes les activités des marchés financiers de nos jours permettent surtout d'enrichir quelques privilégi


« Ce que certains considèrent comme de l'inaction est en fait une démonstration de l'échec, palpable, de notre système économique actuel pour répondre aux crises économiques, sociales et environnementales » selon Janet Redman, de l'Institute for Policy Studies, basé à Washington. « Les banques qui ont provoqué la crise financière sont en train de faire d'importants profits en spéculant sur le futur de notre planète. Le secteur financier, acculé, cherche un moyen de s'en sortir à nouveau en développant de nouveaux produits pour soutenir un système défaillant ».

Bien que l'on parle d'une « feuille de route » proposée par l'Union Européenne, l'échec de Durban montre que c'est un cul-de-sac, une route pour nulle part. Les porte-paroles de Climate Justice Now ! appellent la communauté internationale à se rappeler qu'un véritable plan pour le climat, basé sur les besoins planétaires identifiés par les scientifiques et issu du mandat de mouvements populaires, a vu le jour lors du Sommet des Peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre-Mère en Bolivie en 2010. L'accord des peuples de Cochabamba, porté devant les Nations-Unies, a été supprimé des textes de négociations, alors qu'il proposait un moyen juste et efficace pour avancer, ce qui est terriblement nécessaire.

(1) - http://reporterre.net/spip.php?article1104


jeudi 24 novembre 2011

Tout ça pour ça?

Trouvé dans nos messageries : ce coup de gueule, enfermé dans un message, lui-même jeté à la mer des idées politiques. Cela méritait bien une publication. D'autant que beaucoup d'écologistes approuveront cette analyse cruelle.

Aux élu.e.s ou mandaté.e.s EELV qui liront ce message

Nous nous permettons de vous adresser ce texte maladroit et mal embouché pour ne pas rester passifs devant le grand gâchis qui se répand, pour "faire quelque chose" alors que nous sommes très en colère devant les dernières pantalonnades de votre parti qui se voulait "coopérative", dont nous nous sentions malgré tout bien proches, sans en être adhérents.

Enfin il y avait, au milieu des cacophonies politiciennes, une possibilité de se retrouver dans des discours qui ne portent pas seulement sur l'écologie dans un mode hors sol, mais aussi sur la justice sociale, la dette illégitime, la délinquance financière, le revenu maximum admissible et le revenu universel d'existence... et aussi "la politique autrement", la proportionnelle, le non-cumul, la prise en compte du vote blanc...

Et finalement...

Alors que le réchauffement climatique dû aux pétrofolies est encore tellement nié contre toute évidence scientifique, sous la pression des pétrolobbies,

Alors qu'avec le pic du pétrole maintenant dépassé, la crise majeure (énergétique et donc de civilisation) qu'il annonce est encore tellement peu évoquée et l'inéluctable sobriété énergétique pas du tout anticipée,

Alors que les lobbies du nucléaire reprennent leur propagande après/malgré l'alerte de Fukushima (il aurait donc fallu que le Japon soit totalement vitrifié? Et il faudra donc un Fessenheimbyl ou un Flamanshima pour que nous nous grattions la tête par dessus notre combinaison anti-radiation?),

Alors qu'il est grand temps de rentrer dans le vrai débat sur le nucléaire, avec tous les arguments passés sous silence (en particulier l'analyse économique des VRAIS coûts, depuis l'extraction de l'uranium jusqu'à la "surveillance" des déchets hautement toxiques pendant des milliers d'années, y compris les vieilles centrales qu'il sera impossible de démanteler complètement. La vraie dette que nous laissons aux générations futures, elle est bien nucléaire!)

Alors que tant d'autres fausses solutions sont vantées sans contre-information audible, des agrocarburants aux voitures électro-nucléaires,

Alors que la fausse crise de la fausse dette sert de prétexte aux "1%" pour organiser d'ahurissants reculs sociaux, porteurs de souffrances accrues, de frustrations majeures, de peurs devant l'inexpliqué et de replis mortifères vers l'extrême droite,

Alors qu'il est de plus en plus évident que papa Hollandréou et le PS, comme tous les PS européens, ne feront finalement rien d'autre que plus de la même chose, comme le font déjà Sarkomerkel,

Alors que la conjonction de toutes ces crises à venir devrait appeler à un sursaut de lucidité face à l'extrême fragilité de notre société prétendue "civilisée" mais d'abord aveugle.

Et alors que de plus en plus de personnes désemparées sont en demande d'explications pour d'autres issues...

Et bien, alors que tout ça, qu'a fait EELV?

Il a "négocié" outrancièrement des places, des groupes... avec parachutages et renoncements à la clé.

Et pour y arriver, il s'est même couché devant les nucléocrates du PS, alliés aux "nucléopathes" de la technostructure.

Et nous ne parlons même pas des 2000 hectares de précieux bocage à Notre-Dame-Des-Landes, maintenant abandonnés à la Vinciculture pour bâtir l'aéroport le plus bête du monde, qui ouvrira juste quand le transport aérien massif mourra faute de carburant bon marché.

Mais, en ce qui vous concerne, vous, élu.e.s ou mandaté.e.s EELV, Aller vous laisser votre parti alimenter ainsi la désaffection pour la politique et l'abstention, participer à la résignation, au renoncement de tous ceux qui réalisent bien les dangers mais ne voient pas d'issues?

N'est-il pas encore temps pour une action forte de tous celles et ceux (encore nombreux, on l'espère) parmi vous que cette tambouille écoeure et qui peuvent au moins, en interne, le dire et le faire changer? Hausser le ton? Voter la défiance partout où c'est possible? Et sinon, finalement, au moins, démissionner?...

Et sinon, franchement, oserez-vous encore vous présenter sur les mobilisations auxquelles vous participez?

Aurez-vous encore de l'enthousiasme à vous engager dans les "campagnes" à venir, à soutenir les «apparatchutés», en sachant que cela repose sur un tel renoncement?

Aurez-vous encore envie de travailler avec les "négociateurs" à qui vous devez cet aplatissement?

Si hélas une ou plusieurs des catastrophes annoncées (sociales et/ou climatiques et/ou nucléaires et/ou...) se réalisent, faute d'avoir voulu les conjurer quand il était encore temps, vous souviendrez-vous de la période actuelle, où, justement, il EST encore temps?

Auquel cas, à quoi servira encore votre parti, finalement aussi tristement politicien que les autres?

Tout ça pour ça?

samedi 19 novembre 2011

Les Indignés prennent la Défense... de la démocratie

Appel citoyen d’Occupons la Défense



Nous, occupants de la Défense, adressons aux peuples de France et du Monde ce message d’alerte et d’espoir.

Nous sommes réunis ici, au cœur de la finance française, afin de débattre, de réfléchir et d’agir au sein d’un espace public qui appartient à tous les citoyens.

Nous refusons de n’être que de simples pions manipulés par la mécanique d’un système opaque, sur lequel nous n’avons aucune prise. Alors qu’une grande partie de notre classe gouvernante s’est mise au service du monde financier et des grands groupes industriels, nous estimons que le système de démocratie dit « représentatif » ne nous représente plus.

Ainsi, unis comme un seul peuple, nous reconnaissons ce fait indéniable : l’avenir de l’Humanité exige la coopération de ses membres.

Nous n’aspirons pas à jouer le rôle d’un parti politique. Ce qui nous distingue, c’est que nous ne voulons pas accaparer le pouvoir, mais le rendre accessible à tous. Notre action, via internet et les assemblées populaires, va dans le sens de la démocratie directe et réelle.

Or malgré une attitude strictement non-violente, nous avons été molestés ou spoliés de nos biens par la force publique. Cette même force publique instituée selon la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen « pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.»

Nous sommes avant tout des citoyens conscients, et des êtres humains indignés par le monde qui nous entoure.

Voilà pourquoi, nous appelons tous les citoyens et citoyennes qui refusent les divisions que l’on nous impose à unir leurs talents et intelligence, à se rencontrer pour œuvrer ensemble à la création d’un nouveau projet, dont l’essence sera le respect des individus et de leur environnement.

Nous pouvons libérer et reprendre l’espace public sous toutes ses formes.

Rejoignez-nous !

Samedi 19 novembre 2011, tous à la Défense !


https://www.facebook.com/event.php?eid=236848476377377

jeudi 17 novembre 2011

Pierre Fournier, précurseur de l'écologie véritable

Il est temps de se rappeler de lui, mort si tôt, alors qu'il avait encore tant à dire !















mercredi 16 novembre 2011

Manuel Valls et le refus de sortir du nucléaire

L'extrait ci-dessous de l'article du Monde relatif au revirement du PS par rapport au traité devant limiter le recours au nucléaire, et en exclure l'usage du combustible MOX, éclaire les contradictions existant entre les socialistes.

Bien entendu, Manuel Valls s'illustre une fois de plus sur une position indigne. Cet homme est de ceux qui interdisent toute évolution positive. Il est dangereux. Il faut le savoir. Puissent les écologistes se retirer de ce piège où ils ont failli perdre leur âme.

Soyons clairs : refuser de sortir du nucléaire signifie un refus de vote pour le PS en 2012



Manuel Valls est chargé de la communication du candidat Hollande. Rassurant !

"Noël Mamère, ancien candidat écologiste à la présidentielle, a ainsi dénoncé un reniement du PS : ""Si le PS, sous la pression d'Areva et du lobby nucléaire, décide de changer d'avis, cela va changer la donne pour nous et on ne peut pas construire l'avenir et une pacte majoritaire avec des gens qui renient leur parole".

Mercredi après-midi, le nouveau chargé de la communication de campagne de François Hollande, Manuel Valls a assuré que le PS souhaitait "bien évidemment garder la filière Mox". Et de renchérir :"Nous poursuivrons l'activité de production de combustible et de retraitement". Un désaveu on ne peut plus explicite de l'accord signé la veille par Martine Aubry et Cécile Duflot.

Manuel Valls explique : "Tant qu'il y aura des centrales nucléaires en activité, il nous faudra produire du combustible et le retraiter". Rappelant que pour François Hollande, "il est hors de question de sortir du nucléaire", il ajoute, lisant une déclaration, "si on est favorables à l'EPR de Flamanville, celui-ci fonctionne au Mox, et par ailleurs une vingtaine de centrales nucléaires fonctionnent au Mox". "La filière Mox doit être maintenue, l'usine de La Hague également".

Un argumentaire pour le moins déroutant : d'une part, l'EPR comme toutes les autres centrales fonctionnant au MOX peuvent utiliser d'autres combustibles. Ensuite, le PS disait dans la matinée... exactement l'inverse. Interrogé par le site Mediapart, Michel Sapin, chargé du programme pour M. Hollande, expliquait : "Puisqu'on ferme des centrales, on va donc produire de moins en moins de MOX, c'est ce qui est dit dans ce paragraphe".

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