mercredi 30 juin 2010

"La crise est là, et elle va durer".

Le mot crise donne à croire que ce qui nous arrive est passager. Hervé Kempf emploie tout de même ce mot, mais il affirme que "la crise va durer". Son analyse, brève, incisive, mérite d'être citée : c'est ce qui est fait, ici.

Le noeud de la crise

Hervé Kempf

Entre le G20 qui s'est achevé à Toronto, dimanche 27 juin, dans une ambiance morose, et le plan de rigueur français qui doit être annoncé, mercredi 30 juin en conseil des ministres, les économistes font grise mine : oui, la crise est là, et elle va durer.

Rien de surprenant si l'on regarde l'horizon. Qu'est-il en train de se jouer durant ces premières décennies du XXIe siècle ? La convergence progressive des niveaux de vie à travers la planète. Du fait de l'unification de la culture mondiale, la logique d'une égalisation des niveaux de vie s'impose progressivement.

L'étonnante émergence de puissances comme la Chine, l'Inde ou le Brésil n'est pas autre chose que la manifestation de ce basculement historique.

Il s'agit de retrouver la situation précédant la révolution industrielle, quand un Chinois ou un Indien partageait peu ou prou les mêmes conditions d'existence qu'un Européen. Mais la contrainte écologique fait que cette convergence ne peut pas se faire par le haut : les dirigeants du G20, dont le communiqué est marqué de l'économisme le plus étroit, l'ont oublié, mais l'environnement frappe sans arrêt à la porte, comme le montrent par exemple en ce moment la marée noire du golfe du Mexique, les pluies diluviennes en Chine ou les inondations au Brésil.

La convergence ne pourra pas se faire au niveau dont jouissent les Occidentaux, parce que l'équilibre écologique, déjà mal-en-point, n'y résisterait pas. Elle va s'établir bien plus bas. Cela signifie qu'Américains et Européens doivent réduire leur consommation matérielle. S'appauvrir, pour parler clair.

http://blog.veosearch.com/veosearch/public/Journ_e_sans_achat-crise.jpg

C'est ce qu'ils commencent à faire, nolens volens, du fait de la crise économique, qui est née de leur oubli de l'environnement par une surconsommation qu'a entretenue un endettement démesuré. Comme le disait Angela Merkel à Paris, dès janvier 2009, "les pays industrialisés doivent absolument comprendre que nous avons vécu au-dessus de nos moyens".

C'est cela qui se joue en ce moment. On ne saurait oublier une donnée vitale, toujours tue par les économistes médiatiques : l'inégalité immense qui règne aujourd'hui.

La réduction de la consommation matérielle ne peut être bénéfique que si elle se fait équitablement. Cela suppose une redistribution drastique de la richesse, la socialisation du système financier, et l'investissement dans les biens communs utiles socialement et peu dommageables écologiquement : l'éducation, la culture, la santé, l'agriculture, une autre énergie. Les maîtres au pouvoir font l'inverse. Et la crise continue.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/06/29/le-noeud-de-la-crise_1380482_3232.html

lundi 28 juin 2010

Le crime d'AREVA ?

L'info est passée sur FR3 le dimanche 27 juin. Elle est peu relayée. Cela ne gêne personne. Rien de spectaculaire dans cette opération dont des Africains souffriront mais dont nos centrales profiteront.

La Namibie est un pays fragile. C'est une réserve de nature d'une extraordinaire complexité. Y installer une mine d'uranium géante et une usine de déssalement de l'eau de mer est une nouvelle manifestation du mépris des nucléocrates à l'égard des populations locales tenues par des promesses de financement et d'emplois (moins de 1000 !). Ce néocolonialisme économique est insupportable. Il faut connaître ce qui se projette dans ce pays d'Afrique. Tôt ou tard le scandale surgira.


Minerai de fer - Torn Pince, Australie

Areva est maintenant présent en Namibie grâce au rachat pour 2,5 milliards de dollars du canadien UraMin l'an dernier. La mine de Trekkopje devrait se placer parmi les dix plus importantes mines du monde. Après le Canada et le Niger, Areva disposera désormais de deux autres sources majeures d'approvisionnement au Kazakhstan et en Namibie.

Le Dr Hage Geingob, Ministre du Commerce et de l'Industrie de la République de Namibie, et Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d'Areva, ont inauguré en avril 2010 la première usine de dessalement d'eau de mer de Namibie, située à 30 Km au nord de Swakopmund sur la côte Atlantique.

Cette inauguration marque le début de la production d'eau potable de l'usine et constitue une avancée majeure dans le développement du projet minier d'Areva en Namibie. Grâce à sa technologie de pointe, l'usine produira 20 millions de m3 d'eau potable par an, suffisamment pour alimenter la mine d'uranium de Trekkopje sans puiser d'eau souterraine. Le surplus sera mis à la disposition des communautés et activités locales dit-on.

20 millions de mètres cubes d’eau potable par an : c’est ce que produira l’usine de dessalement. L'unité de Wlotzkasbaken doit alimenter une future mine d'uranium à une trentaine de kilomètres des côtes en plein cœur du désert du Namib, l'une des zones les plus arides au monde. Or l’eau est essentielle dans l’activité de la mine. Elle permet de contenir les poussières : le minerai, abattu à l’explosif, est rincé à l'eau douce pendant 40 jours afin d'éliminer les chlorures, par exemple. L’eau entre également comme composante dans le processus d'extraction de l'oxyde d'uranium contenu dans le minerai : une solution oxydante est injectée dans la couche minéralisée, afin de dissoudre l'uranium. La solution obtenue est ensuite pompée vers la surface et traitée dans des installations spécialisées.

Le dessalement vise donc à éviter de puiser dans les réserves d’eau souterraines, déjà trop rares. La mine consommera déjà 13 millions de mètres cubes sur les 20 produits. Le reste, environ 6 millions de mètres cubes, sera en principe revendu à l'opérateur national Namwater. Avec une production annuelle estimée à 3 000 tonnes d'oxyde d’uranium concentré (servant à constituer le « yellow cake »), cette mine représente un tiers de l’activité actuelle du groupe. Areva se positionne en effet aujourd'hui comme le premier producteur mondial d'uranium, avec 8 623 tonnes produites en 2009. La production devrait namibienne commencer en 2012 et durer plus de 12 ans.

L'uranium est une ressource non renouvelable, rappelle le site Enerzine. La demande du parc mondial de réacteurs nucléaires s'est établie à environ 66.000 tonnes d'uranium en 2009 (en équivalent uranium naturel). Elle a augmenté de 0,5 à 1 % par an au cours des cinq dernières années. La production mondiale d'uranium a aussi augmenté en 2009, pour atteindre environ 50.000 tonnes (la production tournait autour de 40.000 tonnes les précédentes années). La production continue de couvrir environ les trois-quarts de la consommation, le solde provenant de ressources secondaires (déstockage, matières issues de la dilution de l'uranium hautement enrichi des anciennes armes, utilisation des combustibles MOX, uranium de retraitement, ré-enrichissement d'uranium appauvri).

Telle est l'information. Elle est redoutable. Les antinucléaires ont à la connaître. Elle va à l'encontre de toute politique écologique.

dimanche 27 juin 2010

Vers le rationnement carbone

Info à faire circuler sans modération

Du site biosphere

1/4) introduction : Quand l’énergie sera rationnée…

En France, le rationnement fait presque immédiatement penser aux heures sombres de la Seconde guerre mondiale. Mais au Royaume-Uni, les choses sont différentes : là aussi le rationnement est associé à la période de guerre, mais si le rationnement a été une période difficile, il a été aussi l’un des principaux instruments grâce auxquels la démocratie a pu s’organiser pour traverser la tourmente des pénuries.

Côté militants, le débat est porté par les Transition Towns : leur réflexion sur l’imminence du pic pétrolier les mène logiquement à imaginer des formes nouvelles de rationnement : une distribution raisonnée de l’énergie leur semble la seule solution pour qu’une pénurie importante n’entraîne pas automatiquement une explosion des prix et des inégalités sociales. Des groupes d’activistes nommés CRAGs (Carbon Rationing Action Groups) ont tenté depuis 2005 de s’appliquer à eux-mêmes un rationnement de ce type, moyen de réclamer sa généralisation à l’ensemble de la population britannique.

Côté institutions, le gouvernement britannique finance depuis quelques années des études préparatoires à la mise en place d’une « carte carbone ». Il s’agirait d’un système de quotas de carbone individuels et échangeables – autrement dit d’un mécanisme national de rationnement des consommations d’énergie.

Avec un pétrole inexorablement plus rare et plus cher, sommes-nous capables de concevoir une forme de « rationnement solidaire » qui, au lieu d’être un outil de surveillance et d’oppression, participerait au contraire à garantir la paix et la démocratie dans les périodes troubles à venir ?

2/4) le point de vue d’un politique, Yves Cochet

Silence : Votre conception sur le rationnement a-t-elle évolué depuis 2005 (Pétrole apocalypse, Fayard) ?

YC : J’écrirais encore la même chose. Nous sommes depuis longtemps dans un système de rationnement par les revenus et les prix. Les riches ne se rationnent pas, les pauvres se rationnent, par définition. Tout dépend de la solvabilité, c’est très inégalitaire ; là se trouve l’argument principal pour le rationnement. Dans un système où les ressources de base vont devenir plus rares et plus chères, si on reste au système revenus-prix, les inégalités vont se creuser énormément et il y aura des révoltes. Il faut donc un partage équitable, tout humain a droit à une part identique au niveau énergétique et alimentaire.

Silence : Le rationnement se justifierait par l’imminence du pic pétrolier ?

YC : Le pic de pétrole conventionnel fut atteint sans doute en 2005. Pour tous les liquides hydrocarbonés (le pétrole non conventionnel), ce fut en 2008. C’est ce que pensent les gens de l’ASPO. On doit envisager les changements économiques et sociaux considérables qui nous attendent dans la perspective réaliste de la déplétion pétrolière et gazière, et plus généralement de la déplétion nette qui a déjà commencé. L’énergie nette, c’est celle qui est finalement accessible aux utilisateurs, industriels, services publics, familles. C’est l’énergie produite dont on soustrait l’énergie qui a été utilisée lors de sa production. Il y a un siècle, il fallait à peu près 1 baril de pétrole pour en mettre 100 dans le réservoir de votre voiture ; maintenant, il faut 1 baril pour en mettre 15 seulement. On voit que ce rapport a déjà baissé, il continuera de baisser.

Silence : Sommes-nous si dépendants de l’énergie qu’il faille envisager de la rationner ?

YC : Ceux qui souffriront le moins du peak oil, ce sont ceux qui ont une empreinte énergétique très faible, avec des moyens de subsistance extrêmement sobres. Cela représente à peu près la moitié de l’humanité. Alors que nous, occidentaux, nous ne savons pas survivre en nous passant de pétrole. Et nous avons aussi totalement oublié comment faire pour vivre sans instruments électriques.

Silence : Alors, comment voyez-vous l’avenir ?

YC : Au départ, ce seront les prix qui feront le rationnement suite au peak oil. Il y aura de l’inflation, et les pauvres se serreront la ceinture parce qu’ils ne pourront pas acheter. Ce sera un rationnement très inégalitaire. Dans les années 1920, il est probable que les prix seront si hauts qu’il faudra organiser un rationnement pour l’énergie et pour l’alimentation, sous la forme de tickets ou de cartes carbone. Ce rationnement devra être équitable, sinon les gens se révolteront. Puis l’Etat n’aura plus les moyens de gérer la pénurie à l’échelon national, la guerre civile éclatera dans la moitié des pays du monde. Toute la chaîne logistique d’apport de l’énergie aura du mal à se maintenir. Dans ces circonstances, la résistance au chaos sera locale, tendue vers l’autonomie énergétique et alimentaire à l’échelon d’un petit territoire. Cela fera un monde plus fragmenté. Il faut anticiper cette vie future en commençant la transition dès aujourd’hui, afin que les villes et les villages soient vraiment résilients vers 2025 (cf. Transition Towns).

Silence : Pour un député, parler de rationnement n’équivaut-il pas à un suicide politique ?

YC : L’appareil cognitif humain semble incapable d’envisager le peak oil et d’anticiper le rationnement pour demain. Il ne faut donc pas parler que de ça, il faut diversifier les thèmes, mais en gardant cette grande question à l’esprit.

Silence : Vous arrive-t-il d’évoquer la question du rationnement à l’Assemblée nationale ?

YC : Les députés ont maintenant admis qu’il y a un problème d’offre énergétique, alors qu’il y a cinq ans, ils ne l’admettaient pas. Pendant la discussion de la loi POPE en 2004-2005, quand je parlais du peak oil, ils ne m’écoutaient pas, voire me prenaient pour un fou. Mais il y a deux ans, quand j’ai proposé un groupe d’étude sur les pics pétroliers et gaziers, ils ont accepté. Le fait que ça soit un problème est maintenant admis.



3/4) contraction et convergence : la carte carbone réinvente le rationnement

La carte carbone reprend une idée centrale des négociations climatiques : le principe de « contraction et convergence ». Contraction, fixer politiquement un objectif chiffré de réduction des rejets de CO2 dans l’atmosphère. Convergence, définir la contribution de chaque pays à cet effort, pour aboutir finalement à une égalité d’émissions par personne. Cette méthode à été proposée en 1990 par le Global Commons Institute, et a été ensuite reprise par l’ONU. Le sommet de Copenhague aurait d’ailleurs dû se conclure par un objectif chiffré de contraction, et un accord sur les moyens d’y converger.

Le même système de rationnement qui peut nous empêcher de rejeter trop de GES quand l’énergie est surabondante, peut aussi assurer un partage équitable du peu d’énergie disponible en temps de pénurie. On en reviendrait ainsi à l’usage le mieux connu du rationnement : « La seule façon de s’assurer que tout le monde a sa juste part d’une ressource qui s’est raréfié ; en période de pénurie, si le rationnement n’existait pas, les gens le réclameraient. » (David Fleming, Energy and the Common Purpose, 2007)

Dans le guide d’aide à la formation d’un groupe local de transition, The Transition Handbook, le rationnement est présenté comme incontournable : « Le rationnement doit sa mauvaise réputation à son association à l’idée de pénurie… alors qu’il est une réponse à la pénurie, et non sa cause (…) Le mot rationnement présente deux aspects qui, tout en étant liés, sont bien distincts : d’une part la garantie d’un minimum de partage, et d’autre part la limitation de ce que les gens sont autorisés à consommer. Beaucoup d’entre nous rejetons le second, mais en temps de pénurie nous exigeons le premier… » (Rob Hopkins, The Transition Handbook. From oil dependency to local resilience, 2008).


4/4) Controverses autour de la carte carbone

Premier avantage, la carte carbone instaure une limite collective alors que la taxe carbone ne fixe aucun seuil de limitation de la consommation d’énergie. De plus on sait que la consommation d’énergie est peu élastique par rapport au prix : cela signifie que notre société est tellement dépendante du pétrole que, en cas de hausse des prix, elle aurait plutôt tendance à payer davantage qu’à diminuer sa consommation. Autre point fort du rationnement, le partage de rations en parts égales. La répartition initiale des quotas échappe à la loi de l’offre et de la demande ; donc même les plus pauvres sont assurés de disposer d’un minimum d’énergie. Sans cela les plus riches tendraient à s’accaparer le peu d’énergie disponible si le prix explosait. Troisième point fort, la prise en compte de l’urgence. Avec l’aggravation du changement climatique et de la crise énergétique, il est probable que nous entrions dans une longue période d’instabilité, avec de possibles ruptures d’approvisionnement énergétique. Ce n’est pas au moment où les cuves seront vides qu’il faudra s’interroger sur les vertus du rationnement.

Premier point faible de la carte carbone : une carte à puce pose problème à tous ceux qui s’inquiètent du fichage des données privées. Certains proposent de distribuer des cartes non nominatives, ou des quotas en papier difficilement falsifiables. De plus dans les projets, les quotas peuvent être revendus sur un « marché du carbone ». Les riches doivent-ils avoir le droit d’acheter davantage de quotas et de polluer plus, sous prétexte qu’ils sont riches ? On rejoint là les dénonciations des nombreux effets pervers de la finance carbone. Yves Cochet propose que les quotas individuels deviennent, avec le temps, de plus en plus fondants et non échangeables. Troisième problème, si la carte carbone est mis en place dans un seul pays, on imagine que les frontaliers seraient tentés d’acheter ailleurs. Il faudrait imaginer des systèmes d’harmonisation entre pays limitrophes.

Enfin, le mot « rationnement » semble chargé de connotations négatives, ce qui incite de nombreux chercheurs à parler plutôt de « quotas ». Il est évidemment tentant de contourner la question en multipliant les euphémismes et les périphrases pour éviter de bloquer le débat par des mots. Mais il est plus franc de poser clairement les termes du problème, même s’ils ne sont pas gais à entendre : pénurie, rationnement, etc. Un débat démocratique clair ne se construit pas sur des euphémismes.

Source : Villes en transition : vers le rationnement (Silence n° 379, mai 2010)

vendredi 25 juin 2010

"Je suis de ceux qui manifestent"..., chantait Ferrat



20 000 manifestants ont déambulé dans les rues du Havre, le 24 juin, pour protester contre la réforme des retraites. Installés sur des chaises longues derrière une antique table de camping, les partisans de la décroissance bullaient, tout simplement, en regardant passer l’immense cortège. Manière d’exprimer leur objection et leur abjection du système qui oppresse et manipule les êtres humains et détruit inexorablement la planète. Adeptes de la militance humoristique, la poignée de militants décroissants offraient… des croissants aux dockers, aux douaniers, aux ouvriers, aux marins, aux enseignants, aux retraités veinards qui savouraient la plaisanterie et les viennoiseries.



"En groupe en ligue en procession
En bannière en slip en veston
Il est temps que je le confesse
A pied à cheval et en voiture
Avec des gros des p’tits des durs


mercredi 23 juin 2010

L'UMP : Vive le cochon breton et... les algues vertes

Avec l'AFP | 22/06/2010 |


Jean-Yves Le Drian (PS), président de la région Bretagne qui assure plus de la moitié de la production française de porc, a demandé lundi le retrait d'un amendement assouplissant les normes en matière d'élevage voté le 16 juin, jugeant celui-ci "démagogique et dangereux".

Introduit par le député UMP breton Marc Le Fur (Côtes d’Armor), cet amendement harmonise les seuils nationaux d’installations classées avec les seuils européens, cinq fois moins stricts, au motif de corriger une distorsion de concurrence.

L’initiative établit cependant « une confusion regrettable entre l’indispensable allègement administratif et une augmentation des capacités très contestable », alors que l’élevage est mis en cause dans la prolifération des algues vertes qui affecte la région, a estimé M. Le Drian dans un communiqué.

En outre, l’amendement est « dangereux car il est de nature à casser la recherche d’un consensus au niveau régional » dans ce dossier, a-t-il ajouté.

« L’histoire nous a démontré que le volume ne fait pas le revenu, que la concentration ne résout rien » en matière d’élevage, a souligné l’élu.

Les Verts Bretagne (opposition régionale) ont également condamné lundi dans un communiqué l’amendement Le Fur, le jugeant « irresponsable vis-à-vis de l’environnement » et « suicidaire pour la majorité des éleveurs bretons, déjà victimes d’une crise de surproduction ».

Les 8.000 éleveurs de la région assurent 56% de la production française de porc.


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