vendredi 30 janvier 2009

EPR : Passer du Grenelle au rebelle de l'environnement!

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La coupe déborde. La politique de l'État français est une véritable provocation. Le Grenelle de l'environnement était bien une duperie. La France s'enfonce dans un autoritarisme sans précédent. Non seulement les choix nucléaires effectués assèchent les possibilités de développer des énergies alternatives, mais la sécurité du pays est, de nouveau, bradée. La pollution radioactive ne peut que s'accentuer. Il est temps de sonner le tocsin. Si les écologistes ne se mobilisent pas jusqu'au dernier, ils sont morts politiquement. Ce blog ne peut que devenir un lieu où les nouvelles deviennent rebelles.

29/01/2009

Nucléaire : annonce d'un nouvel EPR - Réuni en Assemblée générale nationale dès samedi et dimanche à La Rochelle, le Réseau "Sortir du nucléaire" prépare la résistance citoyenne

- Le 1er EPR devait apporter "une solide expérience d’exploitation". Or..., il est encore en chantier !
- "Sortir du nucléaire" exige un nouveau Débat public à égalité de temps de parole avec EDF
- Un nouvel EPR détournera la France de son engagement de 20% de renouvelables en 2020
- "Sortir du nucléaire" attaquera en justice les autorisations de construction de l'EPR à Penly
- Comme aucun pays ne veut d'EPR, la France... se les vend à elle même ! C'est ridicule.

L'Elysée a annoncé, dès le 29 janvier au soir, la construction en France d'un nouveau réacteur EPR, à Penly (Seine-Maritime), et peut-être, bientôt encore, un autre EPR. Le Réseau "Sortir du nucléaire" se réunit en Assemblée générale nationale dès ce week-end à La Rochelle (17) et va à cette occasion organiser la résistance citoyenne.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" tient à faire savoir que l'annonce d'un nouvel EPR bafoue les engagements officiels pris lors du Débat public (Novembre 2005 - Février 2006) sur le premier EPR français, actuellement en construction à Flamanville (Manche). En effet, dans les documents officiels diffusés pour ce Débat public, il était explicitement écrit que le premier EPR devait permettre "d’acquérir une solide expérience de construction et d’exploitation de ces réacteurs de nouvelle génération et d’être prêt le moment venu pour le renouvellement des centrales" (*).

En clair, il s'agissait de faire fonctionner ce réacteur avant de décider d'en faire ou non d'autres. Or, la construction du premier EPR n'en est qu'au début et doit se poursuivre encore pendant des années (EDF parle d'une mise en service en 2012). Qui peut donc sérieusement prétendre avoir à ce jour une "solide expérience de construction et d’exploitation" de l'EPR ?

De même, la construction d'un nouvel EPR empêchera la France de respecter son engagement européen de 20% d'énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie en 2020. Qui plus est, la vague de froid de cet hiver a démontré que la France manquait de moyens de production "de pointe" : elle ne doit donc surtout pas ajouter de nucléaire (qui produit "en base").

Qui plus est, des études montrent que, pour un investissement égal, les économies d'énergie et les énergies renouvelables créent jusqu'à 15 fois plus d'emplois que le nucléaire. Le projet de construire de nouveaux EPR n'est donc pas seulement irresponsable sur le plan environnemental, il est aussi absurde sur le plan économique.

Face à ce nouveau coup de force, le Réseau "Sortir du nucléaire" annonce d'ores et déjà qu'il attaquera en justice les autorisations de construction du nouvel EPR annoncé à Penly (Seine-Maritime).

Les incroyables déboires rencontrés par EDF et Areva, respectivement sur les chantiers des EPR de Finlande et de Flamanville, devraient suffire à écarter tout nouveau projet d'EPR. Le nucléaire est une industrie du siècle passé, dangereuse et archaïque, chère et polluante. L'avenir est aux économies d'énergie et au développement des énergies propres et renouvelables. Il serait temps que M Sarkozy s'en rende compte...

(*) http://www.debatpublic-epr.org/docs/pdf/dossier_mo/synthese_dossier_mo.pdf
Lien permanent vers ce communiqué : http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/communiques/affiche.php?aff=510

mardi 13 janvier 2009

La pollution lumineuse a crû de 30% en moins de 10 ans

L'Ile de France privée de nuit.

L'organisation d'une «journée de la Nuit» en 2009, visant à sensibiliser le public à la pollution lumineuse, proposée par deux associations de protection de l'environnement, a reçu un écho favorable lors d'une rencontre avec la secrétaire d'État chargée de l'écologie, mercredi 7 janvier.

«Nous souhaitons que la pollution lumineuse soit proscrite au moins dans certaines zones telles que les parcs régionaux», indique Stéphen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'environnement (1). Dans le communiqué, il ajoute qu'une véritable campagne de maîtrise de l'énergie passerait par «une réduction significative des points lumineux, notamment l'éclairage monumental, les illuminations de Noël ou encore les éclairages des sites naturels et autres bâtiments publics et commerciaux».

La pollution lumineuse a crû de 30% en moins de 10 ans et elle a des effets énergétiques, climatiques et sur la biodiversité nocturne, rappelle Pierre Brunet de Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne ou Anpcen (2). Chaque kilowattheure (kWh) supplémentaire utilisé pour l'éclairage en période de pointe de consommation a un bilan carbone égal à 600 grammes de CO2, soulignent les associations.

Voir les cartes lumineuses. (3)

(1) http://www.agirpourlenvironnement.org
http://www.journaldelenvironnement.net
(2) http://www.anpcen.fr
(3) http://avex.org.free.fr/cartes-pl/france/regions/

lundi 12 janvier 2009

Gaza et l'empreinte écologique

1,5 millions de personnes s'entassent dans la bande de Gaza, l'un des territoires à la plus forte densité humaine (3 825 hab/km2), avec un taux de natalité de 42 naissances pour 1 000 habitants, sur un sol irréversiblement occis et dont les ressources en eau sont épuisées.

Toujours plus d'êtres humains sur toujours moins de territoire : c'est intenable!

Israël est aussi un pays considéré comme surpeuplé, avec plus de 7 millions d'habitants (306 hab/km2). Pour comparaison, la densité populationnelle de la France (qui n'a pas de désert...) est de 94 hab/km2. L'empreinte écologique est liée aussi à la démographie.
http://www.haopengyoumen.cn/images/landmap46_99b.jpg
La démographie pourrait bien régler le conflit israélo-palestinien écrit Joseph Chamie. (1)

Depuis plus de six décennies, les Israéliens et les Palestiniens se sont affrontés à l’intérieur d'un petit bout de terre qui n’est pas plus grand qu'Haïti. Le nombre de personnes directement impliquées dans le conflit est également relativement faible, ce qui représente un cinquième de 1% de la population mondiale, soit environ l’équivalent de la population de la métropole de Los Angeles. En outre, les économies de ces populations sont relativement faibles, représentant moins d'un tiers de 1% de la production économique mondiale.

Avec deux nouvelles administrations en Israël et les États-Unis et l'Autorité Palestinienne en plein désarroi, les perspectives à court terme d’un règlement de paix global entre Israéliens et Palestiniens semblent lointaines. Malgré les énormes défis posés par les nombreuses questions litigieuses et la paralysie décourageante dans les négociations en cours, la démographie pourrait bien décider de l'issue de la région.

http://www.ism-suisse.org/news/article.php?id=10328&type=analyse