samedi 29 novembre 2008

Le terrible échéancier

SOS Planète - http://terresacree.org



















La brochure-papier est sortie.
Elle indique les chiffres du pillage des richesses de notre Terre.
On peut la consulter sur :
http://terresacree.org/ressources.htm
et sur http://ninaodmer.over-blog.com/article-22609443-6.htm

« Notre planète n’est pas infinie. On le sait. Ses ressources sont limitées et ne peuvent satisfaire ad vitam eternam les exigences voraces de milliards d’êtres humains. Nous devons anticiper la pénurie proche des matières premières et, si possible, garder de ces dernières pour les générations futures, en vivant tout simplement autrement. Sinon, demain, des conflits de toutes sortes risquent d’éclater pour l’accaparement des gisements énergétiques et métalliques restants. Cela en moins d’une petite génération ! Si nous voulons éviter le pire, retroussons nos manches ! Une nouvelle civilisation reste à inventer, ici et maintenant, plus propre, plus économe, plus respectueuse et dont l’objectif premier soit réellement le bonheur de tous et non le profit égocentrique de quelques uns au détriment de tous les autres. »

jeudi 20 novembre 2008

Réduction des déchets : les 3 vérités qui dérangent

Agir pour l'environnement : Communiqué de presse du jeudi 20 novembre 2008.


Paris, le 20 novembre 2008 : alors que débute le 22 novembre prochain la Semaine nationale de la réduction des déchets, évènement institutionnel, Agir pour l’environnement et le CNIID (Centre national d’information indépendante sur les déchets) rendent publique une enquête menée sur les freins actuels à une véritable politique de prévention des déchets ménagers en France. Ce dossier met en évidence les mécanismes de défense des intérêts des industriels et l’absence de volonté politique forte de l’Etat.

En effet, si à première vue la réduction des déchets fait cas de grands discours consensuels, dans les faits elle dérange des intérêts privés et ne s’applique pas facilement sur le terrain. L’enquête analyse ainsi les trois points de blocages suivants :

1. L’immobilisme des industriels sur la réduction de leurs emballages
2. Le lobbying fait par certains industriels sur les pouvoirs publics
3. Une volonté politique déjà insuffisante dépassée par des priorités économiques

L’enquête menée par Agir pour l’environnement et le CNIID vise à dénoncer ces blocages et à formuler des demandes précises au Ministre en charge de l’environnement pour que la réduction des déchets ne se limite pas à une semaine par an. Clara Osadtchy, d’Agir pour l’environnement rappelle que « 99% des ressources prélevées dans la nature deviennent des déchets en moins de 42 jours. » « Nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin d’un changement de paradigme : ne pas produire toujours plus de déchets sous prétexte qu’ils sont recyclés, mais en produire moins et gérer autrement les déchets existants par exemple grâce au réemploi », commente Wiebke Winkler du CNIID.

L'intégralité du dossier est disponible à l'adresse :
http://www.agirpourlenvironnement.org/pdf/dossierdechet.pdf

vendredi 14 novembre 2008

"Les Amis de la Terre" jugent les banques françaises

Nous ne faisons la pub d'aucune banque. Les Amis de la terre n'hésitent pas à effectuer un classement à partir de critères écologistes.



Les Amis de la Terre publient la version 2008-2009 de leur guide éco-citoyen « Environnement : comment choisir ma banque ? » , en partenariat avec la CLCV. L’association a analysé les impacts environnementaux et sociaux des différentes activités des grandes banques françaises afin d’informer les citoyens de l’utilisation qui est faite de l’argent qu’ils confient à leur banque, et les pousser à modifier leurs pratiques.


Le guide 2008-2009 confirme ce que son prédecesseur révélait déjà : de trop nombreuses banques françaises sont impliquées dans des projets controversés aux impacts sociaux et environnementaux lourds.

Le classement des Amis de la Terre

Les banques françaises les plus risquées sont BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole. Elles font partie des plus grandes banques internationales de par leur activité de banque de financement et d’investissement, et sont chacune impliquées dans plus d’une dizaine de projets controversés à travers le monde. Le guide développe deux exemples : la centrale nucléaire de Belene, en Bulgarie et le projet pétrolier et gazier de Sakhaline II, en Russie. Auparavant, la Société Générale avait déjà financé Gazprom dans le projet, à hauteur d’un milliard de dollars.

On retrouve ensuite la Banque Postale, la Banque Populaire, la Caisse d’Epargne et le Crédit Mutuel-CIC, dont l’impact des activités est faible à modéré. Certaines caisses régionales des établissements mutualistes, ou certaines de leurs filiales (Natixis surtout) sont en effet impliquées dans certains projets controversés, mais leurs activités restent principalement limitées à la banque de détail et au territoire français.

Enfin, les activités de la Nef et du Crédit Coopératif ont des impacts positifs. Yann Louvel conclut : « La Nef est la seule institution financière à avoir pour mission de ne financer que des projets dans les domaines environnemental, social et culturel. De plus, elle est également la seule à publier chaque année la liste des projets qu’elle finance, avec le montant du prêt octroyé et une description des activités financées. Pour toutes ces raisons, les Amis de la Terre sont partenaires de la Nef depuis 2008, pour promouvoir cette alternative unique dans le milieu financier ».


Outre ce classement,
le guide « Environnement : comment choisir ma banque » présente aussi le fonctionnement des banques françaises et présente aux consommateurs-citoyens les étapes à suivre pour changer de banque.

Voir le dossier sur l'éco-citoyen

samedi 8 novembre 2008

Lisez écolo!


6ème Édition
22 et 23 novembre 2008
Au Cent quatre - Paris 19e


Entrée libre et gratuite


jeudi 6 novembre 2008

Une fiction nucléaire pas si fictionnelle que ça...

Sur Arte, vendredi, 7 novembre 2008, à 21h.


Un film inspiré des incidents survenus ces derniers temps dans des centrales nucléaires françaises et des conclusions d’un rapport de l’IRSN, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire : Inéluctable !

Le nucléaire connaît aujourd'hui un véritable retour en grâce. En ces temps de réchauffement climatique et de crise pétrolière, on le présente comme le moyen d'assurer notre indépendance énergétique à moindre coût, tout en limitant l'impact sur l'environnement. Curieusement, la question des risques ainsi que celle du retraitement des déchets ont complètement disparu du débat public.

Comme s'il était admis par tous que, pour répondre aux besoins, il n'y avait pas d'autre solution que de développer le parc nucléaire. La France en profite pour exporter son savoir-faire partout dans le monde (Chine, Inde...), négociant en échange d'importants contrats pour ses entreprises nationales. Le film réalisé par François Luciani tombe à point nommé pour rappeler quelques vérités. Notamment le fait que le nucléaire est une énergie à haut risque : les centrales françaises connaissent chaque année une vingtaine d'incidents potentiellement catastrophiques. Dans ces conditions, un incident grave est aussi imprévisible qu'inéluctable. Le film souligne aussi les conséquences dramatiques que peut avoir l'attitude des autorités publiques lorsqu'elles abandonnent le principe de précaution au profit d'une logique commerciale.

Quand la réalité rattrape la fiction :
Le 30 septembre, le Premier ministre indien Manmohan Singh et le président français Nicolas Sarkozy ont signé un accord de coopération dans le domaine du nucléaire civil. Pour la France, les retombées commerciales seraient énormes : on estime que, en contrepartie, les entreprises françaises pourraient rafler 20 milliards d’euros de contrats en Inde dans les quinze prochaines années.


Rediffusion:
15.11.2008 à 15:55

mercredi 5 novembre 2008

Le bal des cocus

L'info du Canard enchaîné (ci-dessous) révêle ce que nous soupçonnions depuis longtemps : la politique écologique du Gouvernement n'est qu'un trompe l'œil et tous ceux qui y ont cru sont cocus.



Premier cocu : Nicolas Hulot, mieux entendu finalement par Chirac que par Sarkozy.
Seconds cocus : les députés socialistes qui ont voté la loi Grenelle 1.
Troisièmes cocus : tous ceux qui pensent qu'un peu d'écologie vaut mieux que pas d'écologie du tout. Le nucléaire en progression, l'abandon de la taxe carbone, le plan de sauvetage de l'industrie automobile, la relance de l'activité industrielle comme solution à la crise économico-financière, la mise en veilleuse des exigences de protection de l'environnement en période de récession, et tout cela en échange d'un bonus-malus par ci, d'un encouragement à l'isolation des bâtiments par là, d'une progression relative de l'agriculture biologique, du recul modéré des pesticides, de l'apparition d'éoliennes et d'hydroliennes en plus mais bien entendu dans le cadre de la promotion du capitalisme vert...


Non, un ministre plutôt trahi que valorisé!

Grenelle 1, 2, 3 et puis s’en va.

Borloo fait le beau, mais son ami Hulot l’a dans le dos. La taxe carbone qu’il préconisait pendant la campagne présidentielle n’est pas dans le Grenelle 1 adopté la semaine dernière par les députés. De quoi relativiser d’entrée la portée du « grand texte » vanté par le ministre de l’Ecologie, fût-il le premier de la législature à être voté à la quasi-unanimité de la Chambre, le 23 octobre. Le projet est d’une telle importance d’ailleurs que le Sénat ne devrait se pencher dessus de sitôt. En tout cas, pas avant l’année prochaine, selon l’ordre du jour prévisionnel du gouvernement. Avec le jeu des navettes, l’examen du texte pourrait ainsi durer jusqu’à l’été. En somme, pour verdir la France, on attend la sécheresse ! C’est dire si l’on prend l’écologie au sérieux au gouvernement : la planète brule, comme dirait Chirac, mais Sarko n’est pas pressé de l’éteindre, trop occupé à arroser la planète financière.

L’essentiel pour lui était l’illusion d’optique créée par le vote consensuel du Parlais-Bourbon. Peu importe que le Grenelle 1ne soit qu’une mise en bouche, un texte d’orientation sans programmation. La vraie résolution copernicienne, la mise en application concrète est dans le Grenelle 2, censé passer à la moulinette de l’écologiquement correct, entre autres, 22 codes différents, du code minier à celui de l’urbanisme. C’est là que la bagarre aura lieu, y compris au sein de la majorité. Mais dans l’ordre du jour prioritaire de l’Assemblée il n’est nulle trace de Grenelle 2. Ni en janvier, ni en février. Il faudra attendre décembre pour un éventuel passage en Conseil des ministres et la fin du printemps pour une aléatoire première lecture. Et le deuxième quinquennat de Sarko pour une application de la loi ? D’ici là, Borloo et NKM auront peut-être été emportés dans la vague d’un remaniement. Le ministre se verrait bien à Matignon, et sa secrétaire d’Etat à la Santé… Le Grenelle 2 risque bien de se passer d’eux et de passer à l’écumoire. Une grande avancée écologique donc que ces Grenelle qui révolutionnent la planète à la façon des héros d’opérette. Les socialistes, en accordant leurs suffrages au premier, auront au moins participé à un beau coup de com’ sarkozyen ! Au prétexte méritoire de « renforcer » la position de la France lors de la négociation du paquet « climat-énergie » à Bruxelles que Sarko a promis de conclure avant la fin de sa présidence européenne en décembre. Mais la négo est mal partie. L’objectif –une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 – nécessite la mise en place d’instruments financiers que l’Allemagne, l’Italie et la Pologne refusent dans un contexte d’austérité budgétaire. Super-Sarko saura-t-il les faire changer d’axe, ou trouvera-t-il une nouvelle illusion d’optique pour réchauffer le climat entre les 27 sans trop dépenser d’énergie ?

J.-M. Th.- Le Canard enchaîné – Mercredi 29 octobre 2008

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