dimanche 31 août 2008

Le terrible échéancier



L'or et l'argent, les symboles mêmes de la richesse vont manquer au cours du début du siècle!

Dates d'épuisement des richesses exploitables de notre planète au rythme actuel de consommation

2021 : fin de l'argent
2025 : fin de l'or et du zinc
2028 : fin de l'étain
2030 : fin du plomb
2039 : fin du cuivre
2040 : fin de l'uranium
2048 : fin du nickel
2050 : fin du pétrole
2064 : fin du platine
2072 : fin du gaz naturel
2087 : fin du fer
2120 : fin du cobalt
2139 : fin de l'aluminium
2158 : fin du charbon

A quand la fin des haricots?

Notre planète n’est pas infinie. On le sait. Ses ressources sont limitées et ne peuvent satisfaire ad vitam eternam les exigences voraces de milliards d’êtres humains.

Nous devons anticiper la pénurie proche des matières premières en vivant tout simplement autrement. Sinon des guerres terribles risquent d’éclater dans un futur proche à la surface de tout le globe pour l’accaparement des gisements restants, atomisant les villes et faisant un carnage parmi les populations. Cela en moins d’une petite génération!

Si nous voulons éviter le pire, retroussons nos manches! Une nouvelle civilisation reste à inventer, ici et maintenant, plus propre, plus économe, plus respectueuse et dont l’objectif premier soit réellement le bonheur de tous et non le profit égocentrique de quelques uns au détriment de tous les autres.”
_____

"Le déclin imminent des ressources fossiles est la plus grande épreuve qu'ait jamais affronté l'humanité... (Yves Cochet)

samedi 16 août 2008

Quand c'est par l'infraction qu'on fait respecter la loi!

Une centaine de personnes membres du collectif des Faucheurs volontaires ont détruit aujourd’hui deux parcelles expérimentales de maïs transgénique, situés à Valdivienne et à Civaux, dans le département de la Vienne.

Selon José Bové, qui participait à l’opération, ces deux parcelles de maïs OGM appartenaient à la firme américaine Monsanto, et "le maïs y était traité avec le Monsanto 810 et faisait l’objet d’autres modifications génétiques pour le rendre tolérant à la marque Roundup", un désherbant.

La mise en culture à des fins commerciales du MON810 est suspendue en France.

La préfecture de la Vienne confirmait qu’une action a été menée "par une centaine de manifestants en début d’après midi". "Il s’agissait de parcelles expérimentales autorisées par le ministère de l’Agriculture et dont la surface équivaut à un demi-hectare", selon la préfecture.
"Les gendarmes présents sur les lieux ont fait les constatations d’usage mais n’ont procédé à aucune interpellation", selon la préfecture, qui précise que le Parquet a été saisi.

En septembre 2004, une action similaire avait déjà été menée à Valdivienne, une quinzaine de militants avaient alors été légèrement blessés par les forces de l’ordre.

jeudi 14 août 2008

Triomphe des OGM en Asie?

"Le développement important des cultures transgéniques risque de provoquer la pire "catastrophe" environnementale jamais survenue dans le monde", a affirmé, mercredi 14 août 2008, le prince Charles, héritier du trône d’Angleterre et fervent défenseur de la cause écologique.



Pendant ce temps, pourtant, le productivisme et la fuite économique en avant qui justifient l'usage à outrance des OGM conduit le Vietnam à prendre des décisions rapides et brutales.

Le Vietnam veut parvenir à 70 % d’OGM

Si le Vietnam affiche une croissance économique surprenante, une part importante de celle-ci demeure tributaire de l’importation de matières premières d’origine agricole.



Le Vietnam est, avec 2,4 millions de tonnes, le premier importateur asiatique de tourteaux de soja, destinés à l'alimentation de son bétail.


Les cultures génétiquement modifiées (soja, maïs et coton) devraient être développées à marche forcée dès 2010, l'objectif étant qu'elles représentent 70 % de la production totale à l'horizon 2020.


Notons qu’actuellement le Vietnam ne fait pas partie des pays cultivant des OGM et que des déclarations gouvernementales montrent que les autorités sont conscientes qu’un tel seuil d’OGM ne permet pas de se prémunir d’éventuels risques sanitaires liés aux organismes génétiquement modifiés. En conséquence, cette décision apparaît froidement stratégique.

Après la récente décision chinoise de promouvoir la recherche en matière d'OGM pour asseoir son indépendance alimentaire, l'Asie croit de plus en plus aux OGM.

Source : http://www.echo-nature.com:80/inf/actu.cgi?id=3302
http://reopen911.online.fr/Anti-OGM/?p=194#more-194

mardi 12 août 2008

La ferme hydrolienne

Pelamis, l'exemple écossais
Dans la mythologie anncienne grecque, Pelamis était le nom d’un serpent de mer géant. qui fait penser au Loch Ness écossais. De nos jours, la créature marine est devenu un projet de "centrale houlomotrice", c’est à dire qui produit de l’électricité par le mouvement des vagues.

Le concept d'un parc hydrolien est simple : produire une énergie 100% renouvelable 100% verte à partir de l'energie puisée dans les courants marins.

L'ambition d'EDF pour cette nouvelle filière énergétique.


EDF va installer une "ferme hydrolienne" au large de Paimpol dans les Côtes d'Armor. Trois à six hydroliennes seront raccordées au réseau électriques d'ici 2011 Objectif : produire de l'électricité pour 5000 foyers à l'aide des courants des marées.
  • Le communiqué d'EDF explique que ce projet est "d'une capacité totale de 4 à 6 MW (mégawatts), que les hydroliennes seront installées et raccordées au réseau d'électricité dès 2011 (...) dans une zone où l'intensité des courants atteint des niveaux parmi les plus élevés d'Europe"
  • "L'installation de ce démonstrateur permettra de tester la technologie en conditions réelles, d'en apprécier la rentabilité et d'établir un cadre administratif et juridique susceptible de favoriser le développement d'une filière française"
  • "Cette nouvelle source d'énergie pourrait, à long terme, contribuer significativement à la production d'électricité d'origine renouvelable, en particulier au Royaume-Uni et en France, qui concentrent (ensemble) 80% du potentiel européen hydrolien, soit une production d'électricité de 10 millions de MWh par an".

http://www.consoglobe.com/ac-energies-renouvelables_2570_ferme-hydroliennes-100-energie-bleue.html

Info banale mais efficace : pour mieux gérer son eau.

Avec l’arrivée des beaux jours, les restrictions d’eau sont de plus en plus courantes. Sécheresses et pénuries contraignent le citoyen à faire œuvre d’économies et de préservation.

Même si les réserves d’eau douce demeurent inchangées depuis l’origine jusqu’à nos jours, il n’empêche que des petits gestes quotidiens permettent de réduire sa facture d’eau, et surtout de limiter le gaspillage.

Hydratation
Les fortes chaleurs nécessitent une bonne hydratation du corps, privilégiez la douche au bain (la consommation est cinq fois moindre) quitte à la répéter plusieurs fois par jour. De même, pensez à laver votre voiture dans une station appropriée plutôt que chez soi (200 litres d’eau économisés) ou encore arrosez votre jardin le soir et non la journée (500 litres d’eau).

Faire attention aux fuites
Une chasse d’eau qui fuit représente en une journée une perte de 500 litres. Un robinet qui goutte, ce sont 300 litres qui s’échappent. Fermer le robinet pendant qu’on se brosse les dents permet de sauver 18 litres d’eau à chaque fois… Que dire pour la vaisselle. Un robinet qui coule représente 30 à 50 m3/an.

Savoir s’équiper
– Choisir des appareils répondant aux normes écologiques en vigueur. Les nouveaux types de WC consomment 7 litres d’eau contre 10 à 12 pour les anciens.
– Un lave-linge ne doit pas dépenser plus de 80 litres d’eau et un lave-vaisselle, en moyenne, écoule 20 litres d’eau.

– Se procurer des appareils économiseurs. Fixés sur le bout du pommeau de douche ou du robinet, ils réduisent le débit d’eau et par conséquent la consommation (économie d’eau : plus de 50 %, vous passez de 13 l/min à 6 l/min) Prix : à partir de 2 euros.

– Opter pour un stop-douche, c’est un petit système qui se fixe entre le robinet et le tube flexible de la douche. Il permet de stopper l’eau tout en gardant momentanément la température désirée, par exemple lorsque l’on se savonne (économie d’eau : 20 l par minute d’eau stoppée.) Prix : environ 15 euros.

Récupérer l’eau de pluie
– Les cuves hors sol. Pour un investissement minime (à partir de 40 euros), faites des économies en récupérant l’eau de pluie grâce à une cuve (pouvant contenir de 200 à 500 litres) équipée d’un filtre pour débarrasser l’eau des insectes et autres feuilles mortes. L’amortissement est vite réalisé, du lavage de voiture à l’arrosage du jardin, les économies seront conséquentes. Attention, l’eau de pluie (douce et non calcaire) n’est cependant pas potable, à moins de la filtrer.

– Les cuves enterrées. Ce sont des citernes opaques (pour éviter le développement d’algues) pouvant contenir jusqu’à 20.000 litres d’eau. Préservées de la lumière, de la chaleur et du gel du fait que la température sous terre est toujours constante, ces cuves enterrées sont destinées à l’usage sanitaire et alimentaire. A travers un système de filtres bactériens, l’eau de pluie peut alimenter les appareils électroménagers (lave-vaisselle, lave-linge), robinets et toilettes d’une maison. Une fois vide, le système d’alimentation de la ville prend le relais. A partir de 7.000 euros pour une cuve de 10.000 litres, installation comprise.

– Les avantages sont multiples : d’un point de vue écologique, récupérer l’eau de pluie participe à la préservation de notre environnement du fait que l’on ne puise pas dans les nappes phréatiques, qui ont besoin de traitements afin d’être potables. En plus de réduire votre facture d’eau, dans le cas des citernes enterrées, cela permet de faire des économies au niveau du matériel ménager, à l’exemple des adoucisseurs ou produits chimiques d’entretien, car l’eau de pluie est douce et non calcaire. De même, vos canalisations seront naturellement mieux entretenues et après votre douche, votre peau sera moins irritée.

Entretien
Des joints usés, un adoucisseur endommagé, des tuyauteries abîmées… autant de petites réparations qui peuvent alléger la facture d’eau et contribuer à un effort commun dans la préservation de l’environnement.

http://www.francesoir.fr/enquete/2008/08/12/ecologie-chaque-ete-l-eau-manque-en-france.html



lundi 11 août 2008

Curieux ça! L'évidence se prouverait-elle?





D'après une expertise scientifique de l'INRA publiée début juillet, l'agriculture biologique est un mode de production bénéfique à la biodiversité, et son impact positif est d'autant plus fort que l'exploitation ainsi qualifiée s'inscrit dans un paysage diversifié.

L'ESCo (Expertise Scientifique Collective) réalisée entre juin 2007 et juin 2008 à la demande des ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie mérite une attention particulière.

Elle souligne notamment que « Certaines pratiques agricoles limitent déjà les impacts négatifs de l'agriculture sur la biodiversité et tirent meilleur parti des services qu'elle offre. Bien que son cahier des charges n'y fasse pas explicitement référence, l'agriculture biologique (AB) apparaît comme un mode de production favorable à la biodiversité. L'impact positif de l'AB sur la biodiversité est d'autant plus fort que l'exploitation ainsi qualifiée s'inscrit dans un paysage diversifié.

Plus généralement, l'organisation de rotations longues et diversifiées, une répartition adaptée des cultures dans les territoires, l'utilisation de cultures associées, l'implantation de couverts intermédiaires et de cultures dérobées, l'utilisation de variétés moins sensibles aux maladies, la simplification du travail du sol… sont autant d'éléments importants pour la biodiversité dans les régions de grandes cultures.

Elle note également que « Dans les zones d'arboriculture du sud de la France, la réduction d'emploi des pesticides et la promotion d'une production fruitière intégrée incluant la diversification des espèces végétales par l'enherbement des vergers, préservent et utilisent mieux la biodiversité ».

Si les bienfaits de l'agriculture biologique pour la biodiversité ne sont évidemment pas une découverte puisqu'ils sont l'essence de ce mode de production, le fait que ce soit ainsi souligné par une expertise de l'INRA à la demande des ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture a valeur de symbole. Après les grandes crises sanitaires des dernières années et l'impact du Grenelle de l'Environnement sur la prise de conscience des citoyens et des consommateurs, l'agriculture biologique s'impose de plus en plus comme le mode de production agricole le mieux à même de conjuguer agriculture et préservation de l'environnement.

L'opinion favorable des citoyens pour l'AB est largement confirmée par l'engouement des consommateurs qui se traduit par une augmentation de la consommation des produits bio de 10% depuis bientôt 10 ans. Pour que ce mouvement soit pleinement profitable à l'environnement, il ne manque plus que la production bio se développe dans les mêmes proportions, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, afin de réduire le volume d'importation des produits bio.

http://www.combat-monsanto.org/spip.php?articlhttp://www.combat-monsanto.org/spip.php?article173
http://www.inra.fr/l_institut/expertise/expertises_realisees/agriculture_et_biodiversite__1

dimanche 10 août 2008

Les algues : une source d'énergie pleine... d'espoir!




Les tests faits en laboratoire révèlent que l’algue peut produire jusqu’à 19 000 litres de carburant par acre par année. En comparaison, pour la même surface et durant la même période, les noix d’un palmier produisent 2 500 litres, les fèves de soya 190 litres et le maïs 110 litres.

Communément appelées «écume d'étang», les algues filamenteuses qui se regroupent en amas flottants à la surface des étangs étaient jusqu'ici jugées indésirables. Mais dans l'univers de l'énergie renouvelable, elles sont aujourd'hui devenues l'ultime réponse à la crise énergétique mondiale et au réchauffement climatique.

En tant que biocarburants, les microalgues ne soulèvent pas de controverse car elles ne sont pas utilisées dans l'alimentation et ne nécessitent pas de terres arables pour pousser. Ces organismes unicellulaires se reproduisent à une vitesse hallucinante: ils sont capables de doubler leur biomasse en quelques heures, contrairement aux plantes traditionnelles comme le soya ou le maïs. Non seulement leurs lipides ou leurs gras peuvent-ils être convertis en biodiésel et en biocarburant, mais les microalgues d'étang peuvent aussi absorber le dioxyde de carbone, les polluants industriels les plus courants comme le dioxyde d'azote, de même que les azotes provenant des eaux usées.

Pour survivre, les algues n'ont besoin que de carbone, de soleil et d'eau. Et encore, elles peuvent aisément se contenter d'eau sale ou salée. Certaines algues contiennent autant que 50% de leur poids en carburant, une performance entre 30 et 100 fois supérieure à celle les cultures conventionnelles. /.../

De son côté, le partenaire québécois du projet, le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), se concentre sur la culture d'espèces d'algues dans des conditions idéales. Le Centre se penche en outre sur les sous-produits pharmaceutiques que pourraient générer les algues, comme les pigments et les substances anti-cancérigènes. La vente de ces produits dérivés à valeur ajoutée contribuerait à compenser les coûts d'exploitation du système et en assurerait l'autosuffisance financière. Car les coûts de production de biocarburants faits à partir d'algues sont actuellement prohibitifs.

Les biocarburants à base d'algues pourraient être mis en marché dans environ cinq ans, selon les estimations les plus optimistes. En dépit de l'enthousiasme suscité par le potentiel des algues, les sceptiques font noter que le carbone stocké pourrait éventuellement retourner dans l'atmosphère lors de sa combustion. Mais puisque le carburant provenant des algues remplacerait le pétrole, cela réduirait d'autant notre dépendance envers les carburants fossiles ainsi que nos émissions nettes.

Sun Media - 10/08/2008
Source : http://www.canoe.com:80/infos/environnement/archives/2008/08/20080810-081601.html

samedi 9 août 2008

50 millions d’affamés de plus en 2007



Le nombre d’affamés a augmenté de 50 millions en 2007, selon le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Jacques Diouf. Ce haut fonctionnaire onusien intervenait en debut de semaine à l’Université de La Havane dans le cadre d’un cours magistral. Il a également indiqué que les prix des aliments ont augmenté « en moyenne de 52% » entre 2007 et 2008, ceux des engrais de 98%, ceux des semences de 60%, tandis que les fourrages ont connu une augmentation de 72%.

« Les pays les plus vulnérables sur le plan économique devront supporter les prix élevés des importations, des combustibles, des semences et des engrais », a ajouté le directeur général de la FAO. Jacques Diouf, a indiqué que les derniers mois de crise dans le secteur des aliments ont obligé de nombreux pays à utiliser leurs réserves budgétaires tandis que les familles épuisaient leurs économies, ce qui se traduira probablement par une nouvelle augmentation du nombre d’affamés à travers le monde.

Il a pointé du doigt les institutions bancaires internationales et les organisations officielles qui n’ont pas tenu leurs promesses concernant le financement de l’agriculture. Jacques Diouf a critiqué aussi le fait que des millions de tonnes de céréales ont été détournées vers la production de combustibles.

24 juil 08 [AlterPresse] -

Source.http://www.reliefweb.int:80/rw/rwb.nsf/db900SID/VDUX-7GUSRM?OpenDocument

vendredi 8 août 2008

Toujours plus chaude, la Terre ?

Ou bien on arrête d'en rajouter, donc d'affoler, car les conséquences peuvent s'en trouver incalculables en cas de panique généralisée, ou bien l'on tient compte de cette évolution climatique non seulement "inquiétante" mais d'ores et déjà dangereuse et l'on commence à changer d'économie. Mais... est-ce possible? On ne modifie pas la vitesse et la direction d'un paquebot à l'entrée du port! J-P D



De 20Minutes.fr, éditions du 07/08/2008 - 18h11

Une étude prévoit un réchauffement global de la planète de plus de 4 degrés.

Au niveau du réchauffement climatique, il faut se préparer au pire. C'est le message que tente de faire passer Bob Watson, l'un des principaux conseillers scientifiques du gouvernement britannique. Interrogé ce jeudi par le quotidien «The Guardian», le professeur estime qu'«il est évident que nous devons nous atteler à limiter le réchauffement climatique à 2°C. Mais c'est un objectif ambitieux, et nous ne savons pas comment, dans le détail, réduire les émissions de gaz à effet de serre pour parvenir à ce résultat. Donc nous devrions mieux nous préparer à un réchauffement de 4°C».

Un taux de dioxyde de carbone en constante augmentation

Cette théorie du pire est aussi défendue par le chef du département scientifique du gouvernement britannique Sir David King. Il déclare en effet que même avec un accord global maintenant les émissions de dioxyde carbone à 450 ppm, proportion qui, selon une résolution du conseil des ministres de l'Environnement de l'Union européenne, éviterait un réchauffement climatique de plus de 2°C, il reste 50% de chance que le thermomètre dépasse tout de même cette température et une probabilité de 20% qu'il dépasse 3,5°C. Quand on sait que le taux actuel de CO2 est de 385 ppm et qu'il augmente chaque année de minimum 2 ppm, l'optimisme n'est pas de rigueur.

«C'est vraiment très inquiétant»

Une telle perspective serait dramatique pour la planète. Au programme: des millions de personnes touchés par l'augmentation du niveau des mers et océans, 30% à 50% de réduction d'eau potable pour le sud de l'Afrique et la région méditerranéenne, et 20% à 50% des espèces de plantes et des animaux menacés d'extinction.

«L'impact serait si important que la seule stratégie d'adaptation réaliste est d'éviter à tout prix un tel réchauffement, s'inquiète le professeur Neil Adger de l'école des sciences environnementales, également interrogé par "The Guardian". Nous ne disposons d'aucune donnée scientifique qui nous permettrait de nous adapter à une telle variation. C'est vraiment très inquiétant.»

http://www.20minutes.fr:80/article/244162/A-la-Une-Une-etude-prevoit-un-rechauffement-global-de-la-planete-de-4-C.php

Pour en savoir plus sur l'effet de serre...
http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.manicore.com/documentation/serre/rechauffe_graph


mardi 5 août 2008

Vers le végétarisme en Allemagne ?



De plus en plus d’Allemands abandonnent la saucisse et sont tentés par le végétarisme. Depuis vingt-cinq ans, près d’un sur dix a arrêté la viande. Dans les villes, les restaurants jouent presque tous la carte du plat végétarien.

Dans les entrailles d’acier du Kulturpalast de Dresde, s'est tenu, le mois dernier, le congrès végétarien mondial. «Il est grand temps de prendre le virage alimentaire», s’est alarmé l’Autrichien Martin Schlatzer, qui conduit des recherches sur le rôle de la nutrition dans le changement climatique.

Les 700 spécialistes du végétarisme réunis à Dresde, venus de 35 pays, ont rappelé que l’élevage est responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre, selon un rapport de la FAO publié il y a deux ans, soit plus que les transports.

«Le mode de vie végétarien est bon pour la planète», a conclu Thomas Schönberger, le président de la fédération végétarienne allemande (Vebu), pour la simple raison qu’il faut sept unités de nourriture végétale pour produire une unité de nourriture animale». L’argument n’est pas nouveau, mais la prise de conscience des changements climatiques joue effectivement en faveur du végétarisme.

Avec les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, l’Allemagne rejoint ainsi le peloton de tête des pays végétariens.

Source : http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/343080.FR.php

La fin du monde tel que nous le connaissons


King Hubbert (1903-1989)

Les extraits suivants d'un texte d'Yves Cochet l'ont fait juger catastrophiste. C'est, paraît-il, une Cassandre politique! Au moment où le prix du baril de pétrole recule de 150 à 120 dollars, il en est encore pour croire que la crise pétrolière est derrière nous! Mieux vaudrait lire attentivement ce qu'écrit Yves Cochet qui indique les causes de l'irréversibilité de la crise. Dès 1956, Mr King Hubbert avait déjà démontré, avec sa théorie do "peak oil and gas" le recul inexorable de la production pétrolière.

"Nous sommes drogués au pétrole, nous ne pouvons pas nous en passer, nous sommes prêts à tout pour continuer notre addiction. Nous, c’est-à-dire le tiers le plus riche des habitants de la planète. /.../. La hausse actuelle du cours des hydrocarbures n’est pas un simple choc pétrolier - comme ceux que nous avons affrontés en 1973 et 1979 - c’est la fin du monde tel que nous le connaissons.

Cet évènement, dont nous apercevons les prémisses, provient de la coïncidence, sur quelques années, de trois facteurs inédits : 1) le déclin définitif de la production de pétrole (géologie) ; 2) l’excès structurel de la demande mondiale sur l’offre de pétrole (économie) ; 3) l’intensification des guerres et du terrorisme pour l’accès aux ressources non renouvelables (géopolitique). /.../

1) /.../ Nous avons atteint aujourd’hui - en 2008 - le maximum de la production mondiale de pétrole. Ceci est un évènement exceptionnel dans l’histoire humaine. Pour la première fois, les volumes de la matière première la plus indispensable à l’ensemble de l’économie mondiale auront cru pendant cent cinquante ans pour diminuer ensuite, sans coup férir, année après année. L’image mentale de la « croissance » - du PIB, de la population, du nombre d’automobiles… - se heurte à la décroissance géologique, inéluctable, irréversible de son plus précieux fluide.

2) /.../ Aujourd’hui, la demande dépasse l’offre. Cette nouvelle situation d’excès structurel de la demande mondiale sur l’offre provoque une tension sur les marchés des cours du pétrole et, finalement, une hausse forte et définitive de ces cours. L’inflation des prix des produits pétroliers se propage aux autres domaines, notamment l’agriculture et la pêche, les transports et le tourisme.

Les esprits cornucopiens - croyants en une corne d’abondance éternelle - estiment tranquillement que /.../ la technologie, le marché et l’ingéniosité humaine parvenant à prolonger les modes de production et de consommation industriels, et même à les étendre au monde entier. /.../ J’estime, au contraire, que le prix d’une énergie doit tendre vers le coût de sa substitution éventuelle, qui est bien plus élevé que le prix actuel. Autrement dit, à 130 dollars le baril et à 1,50 euros le litre à la pompe, le pétrole n’est pas cher. Nous nous en apercevrons bientôt lorsque le baril sera à 300 dollars et le litre à 3 euros.

3) /.../ Les pays gros consommateurs de pétrole n’en possèdent pas, ou n’en possèdent plus, ou moins que jadis. La France et l’Allemagne n’en ont pas. Les Etats-Unis importent aujourd’hui plus de la moitié de leur consommation. La Grande-Bretagne est devenue importatrice en 2004, du fait de la déplétion des champs de la mer du Nord. /.../ Les grandes régions exportatrices sont le Moyen-Orient, l’Oural-Volga et la Sibérie occidentale en Russie, le golfe de Guinée, le Venezuela et le Mexique. /.../

Ce qui fut appelé « développement » au cours de la seconde moitié du vingtième siècle se résume à une qualité : l’accès à l’abondance pétrolière bon marché pour produire du travail mécanique. C’est pourquoi les Etats-Unis furent et demeurent le premier des « pays développés ». /.../ Le choix des pays industrialisés est binaire : ou bien ils décident leur sevrage immédiat et rigoureux, ou bien ils continuent leur addiction par la force. La première alternative est la seule manière de sauvegarder la solidarité, la démocratie et la paix, mais nous avons choisi la seconde : la guerre (Irak, Afghanistan, Darfour…).

Cette situation n’est pas « la fin du pétrole » ou « la fin des énergies fossiles », c’est la fin de l’énergie bon marché et, conséquemment, la fin du monde tel que nous le connaissons, c’est-à-dire, avant quinze ans, la fin de la croissance économique, la fin du capitalisme, la fin de l’Union européenne, la fin de l’aviation commerciale de masse, la fin de la grande distribution… /.../ La fin du pétrole bon marché est la plus grande épreuve qu’ait jamais affrontée l’humanité (c’est LE problème). Afin d’en repousser un peu la date et d’en réduire un peu les effets désastreux, la seule conduite possible est l’apprentissage de la sobriété (c’est LA solution). /.../

Dans l’immensément complexe cycle du carbone, l’aval du cycle, désormais connu sous l’appellation de « changement climatique », est aujourd’hui l’objet d’une certaine attention, voire de quelques faibles décisions (Protocole de Kyoto, Grenelle de l’environnement) destinées à réduire ou à s’adapter aux épisodes climatiques extrêmes qui se profilent. Mais le changement climatique, bien que rapide au regard des temps géologiques, est dix fois plus lent que l’amont du cycle du carbone, c’est-à-dire le pic de Hubbert, le « Peak Oil ». Si celui-là se mesure en décennies, celui-ci se mesure en années. Nous ne sommes plus dans la prévision, nous sommes dans le compte à rebours."


Yves Cochet, député de Paris

Le texte complet de la chronique est paru sur le site Actu-Environnement (29 mai 2008).
On le retrouve aux adresses ci-dessous.

http://www.yvescochet.net/wordpress/?cat=7
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article68729




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